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créé le 19/10/2001

SUITE.... CAPTURE et ENRUCHEMENT d'une COLONIE à PARIS au MOIS d'OCTOBRE 2001

PAGE1

 

A quatre heures: l'opération commence

 

** On vérifie que les fenêtres sont bien fermées pour qu'aucun curieux ne soit présent.

** Nous sommes bien protégés (hermétiquement) car il est possible que cette colonie défende efficacement leur habitat (surtout en cette période où les ressources nutritives sont rares et où le peu de miel qu'elles ont stocké est essentiel à leur survie, donc protégé au mieux par les gardiennes).

 

** Je coupe le banchage arrière, Gilbert au devant place un seau au plus proche pour réduire la hauteur d'une éventuelle chute de la bâtisse (si le cas se présente il faut alors agir vite, les abeilles écrasées pouvant enerver le reste de la colonie: il est alors prévu de couvrir le seau à l'aide d'un tissu humide et l'utilisation des deux enfumoirs sera alors nécessaire (mieux un pulvérisateur d'eau).

** Je coupe au devant les branchages, mais la bâtisse est fixement soudée, même après avoir coupé toutes ces attaches végétales.

** La bâtisse est fixée sur la rambarde de la clôture grillagée,...; il faut que je tire en force pour la dégager..

** Les mains dans le nid, j'exerce en douceur , une force avant.

 ** J'écrase en surface des alvéoles, le miel coule.

** Et là,..., soudainement la bâtisse s'affaisse en deux.

** J'ai juste le temps de placer en douceur cette bâtisse dans la ruchette, posée juste en dessous.

** C'est alors que des applaudissements étouffés retentissent. Etonné, j'avais presque oublié que l'on nous regardait derrière une grande baie vitrée, un spectacle que peu de personnes peuvent observer si confortablement installées et avec, en prime, des dégustations puisque nous avions pu leur donner des morceaux de cire pleins de miel, à croquer.

** L'incertitude est grande, la reine est t'elle préservée dans cet amas de cire?

** La "bataille" est t'elle gagnée pour autant?

** Nous devons attendre un peu, les abeilles vont "battre le rappel" vers la reine dit-on; permettant de savoir si la reine est bien dans la ruchette.

** Beaucoup d'abeilles reviennent pourtant dans le chèvrefeuille: attirées par ce miel coulant ou vers la reine?

** A l'aide d'un seau et en guidant avec la fumée; on "récolte" une bonne partie d'abeilles que l'on verse dans la ruchette.**

Une fois le plus gros enlevé, on enfume abondamment les feuillages pour réduire l'odeur qui pourrait les attirer.

Trois heures après, on décide d'enlever la ruchette et la placer au sol.

** On secoue dans la ruchette, les abeilles restantes sur le drap qui avait été posé sur le sol.

** A l'intérieur, le nombre d'abeilles est important.

** A 18H40, on constate que des abeilles se sont agglutinées dans un rebord de la clôture; a l'aide d'un papier journal on les ramasse tant bien que mal.

Mais le temps presse, l'heure de la fermeture est proche.

Plus de 20 000 sont dans la ruchette avec vraisemblablement la reine.

** Quelques centaines à l'extérieure; nous ne pouvions les abandonner même comme souvenir à nos spectateurs ébahis.

Alors on décida de laisser la ruchette sur place est de revenir.

** Les laisser sur place aura permis le retour des abeilles restantes dans la ruchette et le nettoyage des coulissures de miel à l'intérieure et à l'extérieure.

** Lundi, j'ai pu accéder à 9HOO. Malgré la fraîcheur quelques abeilles montraient leur "bout de nez". En fermant les ouvertures il en restait encore une dizaine (un net progrès par rapport aux centaines d'abeilles présentes à l'extérieur, la dernière fois).**

 

La ruchette a été sanglée, le trou de vol obturé, et le couvre-cadres vissé.

** Une ruchette rendue surtout hermétique, pour le transport.

 

Lors du transport, il faut s'assurer de la bonne aération de la colonie, pour ne pas retrouver la colonie morte asphyxiée à l'arrivée.

** Un fond grillagé s'impose, ainsi que l'ouverture de la fenêtre pour le renouvellement de l'air.

** La ruchette a été placée dans un jardin, les abeilles libérées 2 heures après et au vu de sa légèreté un nourissage en miel est nécessaire pour la renforcer.

** Se déplacer pour un essaim ou une colonie ne permet pas de s'enrichir rapidement et facilement;

** Combien de déplacement pour ne trouver en fin de compte aucune abeille; combien d'amendes reçues pour une voiture "mal" garée; Combien de reines survivront et combien de colonies passeront l'hiver,... ?

** L'enrichissement est tout autre: une expérience de terrains, des contacts humains chaleureux avec les personnes qui nous accueillent, émerveillées par ces abeilles qui se sont posées au hasard de leur vol dans leur jardin et qui en révélant leur curiosité cachée ont entraîné de multiples questions dont il est toujours valorisant d'y répondre.

** Voilà la vraie richesse d'une telle opération, donner une nouvelle chance à ces abeilles qui n'auraient pu passer l'hiver froid de l'hexagone et mieux encore, faire connaître l'abeille au plus grand nombre pour mieux la respecter.

Stéphane BENEDIC (92)

le 19 Octobre 2001

 

P.S. : malgré mes appréhensions, la mise en ruchette de la colonie s'est bien déroulée, ne dénombrant qu'une seule piqûre. Piqué, avant l'opération, à la paupière, en m'approchant sans protection et trop près de la colonie pour l'observer.

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