A quatre heures: l'opération
commence
**
On vérifie que les
fenêtres sont bien fermées pour qu'aucun
curieux ne soit présent.
** Nous sommes bien protégés
(hermétiquement) car il est possible que cette
colonie défende efficacement leur habitat (surtout en
cette période où les ressources nutritives
sont rares et où le peu de miel qu'elles ont
stocké est essentiel à leur survie, donc
protégé au mieux par les gardiennes).
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** Je coupe le banchage arrière,
Gilbert au devant place un seau au plus proche pour
réduire la hauteur d'une éventuelle
chute de la bâtisse (si le cas se
présente il faut alors agir vite, les
abeilles écrasées pouvant enerver le
reste de la colonie: il est alors prévu de
couvrir le seau à l'aide d'un tissu humide
et l'utilisation des deux enfumoirs sera alors
nécessaire (mieux un pulvérisateur
d'eau).
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Je coupe au devant les branchages,
mais la bâtisse est fixement soudée, même
après avoir coupé toutes ces attaches
végétales.
** La bâtisse est fixée sur la rambarde
de la clôture grillagée,...; il faut que je
tire en force pour la dégager..
** Les mains dans le nid, j'exerce en douceur , une
force avant.
**
J'écrase en surface
des alvéoles, le miel coule.
** Et là,..., soudainement la
bâtisse s'affaisse en deux.
** J'ai juste le temps de placer en douceur
cette bâtisse dans la ruchette, posée
juste en dessous.
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C'est alors que des applaudissements
étouffés retentissent. Etonné, j'avais
presque oublié que l'on nous regardait
derrière une grande baie vitrée, un spectacle
que peu de personnes peuvent observer si confortablement
installées et avec, en prime, des dégustations
puisque nous avions pu leur donner des morceaux de cire
pleins de miel, à croquer.
** L'incertitude est grande, la reine est t'elle
préservée dans cet amas de cire?
** La "bataille" est t'elle gagnée
pour autant?
** Nous devons attendre un peu, les abeilles
vont "battre le rappel" vers la reine dit-on;
permettant de savoir si la reine est bien dans la
ruchette.
** Beaucoup d'abeilles reviennent pourtant
dans le chèvrefeuille: attirées par
ce miel coulant ou vers la reine?
** A l'aide d'un seau et en guidant avec la
fumée; on "récolte" une bonne partie
d'abeilles que l'on verse dans la
ruchette.**
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Une fois le plus gros
enlevé, on enfume abondamment les feuillages
pour réduire l'odeur qui pourrait les
attirer.
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Trois heures après, on
décide d'enlever la ruchette et la placer au
sol.
** On secoue dans la ruchette, les abeilles
restantes sur le drap qui avait été
posé sur le sol.
** A l'intérieur, le nombre
d'abeilles est important.
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A 18H40, on constate que des abeilles
se sont agglutinées dans un rebord de la
clôture; a l'aide d'un papier journal on les ramasse
tant bien que mal.
Mais le temps presse, l'heure de la
fermeture est proche.
Plus de 20 000 sont dans la ruchette avec
vraisemblablement la reine.
** Quelques centaines à l'extérieure;
nous ne pouvions les abandonner même comme souvenir
à nos spectateurs ébahis.
Alors on décida de laisser la
ruchette sur place est de revenir.
** Les laisser sur place aura permis le
retour des abeilles restantes dans la ruchette et
le nettoyage des coulissures de miel à
l'intérieure et à
l'extérieure.
** Lundi, j'ai pu accéder à
9HOO. Malgré la fraîcheur quelques
abeilles montraient leur "bout de nez". En fermant
les ouvertures il en restait encore une dizaine (un
net progrès par rapport aux centaines
d'abeilles présentes à
l'extérieur, la dernière
fois).**
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La ruchette a été
sanglée, le trou de vol obturé, et le
couvre-cadres vissé.
** Une ruchette rendue surtout
hermétique, pour le transport.
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Lors du transport, il faut
s'assurer de la bonne aération de la
colonie, pour ne pas retrouver la colonie morte
asphyxiée à l'arrivée.
** Un fond grillagé s'impose, ainsi
que l'ouverture de la fenêtre pour le
renouvellement de l'air.
** La ruchette a été
placée dans un jardin, les abeilles
libérées 2 heures après et au
vu de sa légèreté un
nourissage en miel est nécessaire pour la
renforcer.
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Se déplacer pour un essaim ou
une colonie ne permet pas de s'enrichir rapidement et
facilement;
** Combien de déplacement pour ne trouver en
fin de compte aucune abeille; combien d'amendes
reçues pour une voiture "mal" garée; Combien
de reines survivront et combien de colonies passeront
l'hiver,... ?
** L'enrichissement est tout autre: une
expérience de terrains, des contacts humains
chaleureux avec les personnes qui nous accueillent,
émerveillées par ces abeilles qui se sont
posées au hasard de leur vol dans leur jardin et qui
en révélant leur curiosité
cachée ont entraîné de multiples
questions dont il est toujours valorisant d'y
répondre.
** Voilà la vraie richesse d'une telle
opération, donner une nouvelle chance à ces
abeilles qui n'auraient pu passer l'hiver froid de
l'hexagone et mieux encore, faire connaître l'abeille
au plus grand nombre pour mieux la respecter.
Stéphane BENEDIC
(92)
le 19 Octobre 2001
P.S. :
malgré mes
appréhensions, la mise en ruchette de la colonie
s'est bien déroulée, ne dénombrant
qu'une seule piqûre. Piqué, avant
l'opération, à la paupière, en
m'approchant sans protection et trop près de la
colonie pour l'observer.
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