Crée le 06/07/2002

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L'ABEILLE, SES PRODUITS,

l'APICULTURE AU TEMPS

des PHARAONS

 

ABEILLES en IMAGES

**"Les Egyptiens désignaient par un même terme la guêpe, l'abeille et le miel; un seul hiéroglyphe servait ainsi à écrire leurs 3 noms (a)

**Bien que l'abeille soit le symbole de la Basse Egypte dans le protocole royal, les Egyptiens n'ont représenté qu'exceptionnellement des ruchers (b)

** D'après un papyrus démotique "la chatte de chacal" cité par Lefebvre, les abeilles faisaient surtout leurs ruches dans les épais fourrés de papyrus, d'où l'association de l'abeille et du roseau pour désigner les deux Egyptes.

A droite un bas-relief du temple de Karnak réunit l'Abeille et le Roseau, symboles omniprésents dans chaque temple et tombeau d'Egypte.

D'autres exemples

en image

** Une tombe de Zaouet et Meitim (c) peut, cependant, nous permettre de supposer que l'artiste à voulu montrer des ruchers en pots (d) où les abeilles venaient faire leur miel. Au tombeau de Rekhmara figurent, d'après Loret (e), la réception et l'emmagasinement du miel destiné au temple Amon. Une partie très intéressante de la scène semble se rapporter à l'enfumage: un homme debout devant trois cylindres superposés, tient un flambeau; agenouillé près de lui, un autre individu s'apprête à plonger ses mains dans les cavités devant lesquelles sont compagnon présente les flammes. On en apporte le contenu à un second groupe d'employés qui le pressurent dans de grands récipients en forme de jarre; non loin de là, de nombreux objets de forme triangulaire paraissent représenter les rayons de miels. Au Nouvel-Empire, notamment dans le tombeau de Mès, la profession d'apiculture, bitiou, est indiquée dans plusieurs documents (f)

 ** Les Egyptiens utilisaient et consommaient beaucoup de miel. Un des tableaux du temple solaire d'Abousir représente un homme occupé à renfermer le miel dans des vases qu'il a cachetées (g). Le jour de la fête de Thot on en mangeait en disant "Comme la vérité est une bonne chose!" (h); un autre jour férié s'appelait "la fête de la vallée où l'on mange du miel" (i)

** Le 10 Athyr (19 novembre) on descendait les vases pour manger du miel (j). Il entrait dans la composition des pâtisseries; on l'utilisait couramment en thérapeutique (k) et dans les préparations des parfums fabriqués dans les laboratoires des temples (l). Les vignerons en mêlaient au vin et il figure sur les tables d'offrandes des temps les plus anciens (m)

** Il était aussi présenté aux dieux avec des invocations dont la plus complète a été traduite par M. Moret (n); chapitre du parfum de fête sous forme de miel : "Ah! Amon Râ, Seigneur de Karnak, je te lance du miel, l'oeil d'Horus doux ..."

** On le mêlait parfois avec du fard, "pour donner, dit M. Moret, de la couleur et du luisant à la statue du dieu et du mort".

** Il faisait parti des revenus divins (o) et certains fonctionnaire en recevaient un compte annuel (p).

** Le conte de Satni Khanois (q) permet de supposer que les magiciens avaient facilement de la cire à disposition: Nénofer Kephptah, pour faire un objet magique, fit apporter de la cire pure devant lui; "il en fabrique une barque remplie de ses rameurs" un autre magicien modela un crocodile en cire (r) il yeur même un procès célèbre (s) où les gens firent poursuivis pour avoir fait des figures en cire dans le but de nuire à Ramsès III.

** En outre, on moulait en cire des masques de momies et nombre d'objets servant de phylactères.

 

Extrait de : "L'agriculture de l'ancienne Egypte" par Fernande* HARTMANN 1923 Librairie-Imprimerie Réunies / Document de l'Université de Paris / ancien élève de l'Ecole de Hautes Etudes et de l'Ecole du Louvre. 

RESSOURCE BIBLIOGRAPHIQUE, DOCUMENTS et OEUVRES PRIS COMME REFERENCE par l'AUTEUR

a

LEFEBURE, Sphinx, 1908 tXI p3; c'est en partie cette étude intéressante et très documentée que nous permettons de résumer ici.

b

Voir le Mémoire de ROTTER, GOUGH, BUTTEL, REEPEN, ARMBRUSTER, "Die Biene in Aegypten yetz und var 5000 Jahren", Leipzig, 1921 p71

c

Lepsiuis, Dinkm, II pl 106

d

voir HAMY, "Les ruches en poterie de la Haute Egypte" 1901

e

VIREY, Rekhmara, pl9,10,11 voir l'interprétation de LORET Rec. de travaux t XV p 129

f

ZEITSCHRIFT Für Aegyptische Sprasche, 1907 t XXXIX p9/ p79 au temple de Néouserra

g

BORCHARDT, Zeitschrift für Aegyptische Sprasche, 1900 pl 5 Musée de Berlin n°26-035 ROTTER, GOUGH ouvr cité p70

h

PLUTARQUE, Isis et Osiris p.68

i

DE ROUGE, Edfou, pl12

j

Calendrier Sallier, p7 trad CHABAS

k

pap. Ebers: CHABAS, Maxime de Séribe Ami t. I /p.187

l

PLUTARQUE, Isis et Osiris p.80

m

ABYDOS t.III p.229

n

Le rituel du culte divin journalier en Egypte p.71,73

o

LEPSIUS, Dinkn III p43c

p

Pap. de Kahum, trad. Rev Egypte t.II/p.114/p.115

q

MASPERO, Contes populaires / 3ème édition/ p.111

r

Pap. Westcare / pl.2/ L.23

s

Voir BREASTED, Ancient Records / t. IV/ p.220 /Parag 454 et suivant

 

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