**"Les Egyptiens
désignaient par un même terme la guêpe,
l'abeille et le miel; un seul hiéroglyphe servait
ainsi à écrire leurs 3 noms (a)
**Bien que l'abeille soit le symbole de la Basse
Egypte dans le protocole royal, les Egyptiens n'ont
représenté qu'exceptionnellement des ruchers
(b)
** D'après un papyrus démotique "la
chatte de chacal" cité par Lefebvre, les abeilles
faisaient surtout leurs ruches dans les épais
fourrés de papyrus, d'où l'association de
l'abeille et du roseau pour désigner les deux
Egyptes.
A droite un
bas-relief du temple de Karnak réunit
l'Abeille et le Roseau, symboles
omniprésents dans chaque temple et tombeau
d'Egypte.
D'autres
exemples
en
image
|
|
** Une tombe de Zaouet et Meitim (c) peut, cependant,
nous permettre de supposer que l'artiste à voulu
montrer des ruchers en pots (d) où les abeilles
venaient faire leur miel. Au tombeau de Rekhmara figurent,
d'après Loret (e), la réception et
l'emmagasinement du miel destiné au temple Amon. Une
partie très intéressante de la scène
semble se rapporter à l'enfumage: un homme debout
devant trois cylindres superposés, tient un flambeau;
agenouillé près de lui, un autre individu
s'apprête à plonger ses mains dans les
cavités devant lesquelles sont compagnon
présente les flammes. On en apporte le contenu
à un second groupe d'employés qui le
pressurent dans de grands récipients en forme de
jarre; non loin de là, de nombreux objets de forme
triangulaire paraissent représenter les rayons de
miels. Au Nouvel-Empire, notamment dans le tombeau de
Mès, la profession d'apiculture, bitiou, est
indiquée dans plusieurs documents (f)
** Les Egyptiens
utilisaient et consommaient beaucoup de miel. Un des
tableaux du temple solaire d'Abousir représente un
homme occupé à renfermer le miel dans des
vases qu'il a cachetées (g). Le jour de la fête
de Thot on en mangeait en disant "Comme la
vérité est une bonne chose!" (h); un autre
jour férié s'appelait "la fête de la
vallée où l'on mange du miel" (i)
** Le 10 Athyr (19 novembre) on descendait les vases
pour manger du miel (j). Il entrait dans la composition des
pâtisseries; on l'utilisait couramment en
thérapeutique (k) et dans les préparations des
parfums fabriqués dans les laboratoires des temples
(l). Les vignerons en mêlaient au vin et il figure sur
les tables d'offrandes des temps les plus anciens (m)
** Il était aussi présenté aux
dieux avec des invocations dont la plus complète a
été traduite par M. Moret (n); chapitre du
parfum de fête sous forme de miel : "Ah! Amon
Râ, Seigneur de Karnak, je te lance du miel, l'oeil
d'Horus doux ..."
** On le mêlait parfois avec du fard, "pour
donner, dit M. Moret, de la couleur et du luisant à
la statue du dieu et du mort".
** Il faisait parti des revenus divins (o) et
certains fonctionnaire en recevaient un compte annuel
(p).
** Le conte de Satni Khanois (q) permet de supposer
que les magiciens avaient facilement de la cire à
disposition: Nénofer Kephptah, pour faire un objet
magique, fit apporter de la cire pure devant lui; "il en
fabrique une barque remplie de ses rameurs" un autre
magicien modela un crocodile en cire (r) il yeur même
un procès célèbre (s) où les
gens firent poursuivis pour avoir fait des figures en cire
dans le but de nuire à Ramsès III.
** En outre, on moulait en cire des masques de momies
et nombre d'objets servant de phylactères.
Extrait de :
"L'agriculture de l'ancienne Egypte" par Fernande* HARTMANN
1923 Librairie-Imprimerie Réunies / Document de
l'Université de Paris / ancien élève de
l'Ecole de Hautes Etudes et de l'Ecole du
Louvre.
RESSOURCE
BIBLIOGRAPHIQUE, DOCUMENTS et OEUVRES PRIS COMME
REFERENCE par l'AUTEUR
|
a
|
LEFEBURE, Sphinx, 1908 tXI p3; c'est
en partie cette étude intéressante et
très documentée que nous permettons
de résumer ici.
|
b
|
Voir le Mémoire de ROTTER, GOUGH,
BUTTEL, REEPEN, ARMBRUSTER, "Die Biene in Aegypten
yetz und var 5000 Jahren", Leipzig, 1921 p71
|
c
|
Lepsiuis, Dinkm, II pl 106
|
d
|
voir HAMY, "Les ruches en poterie de la Haute
Egypte" 1901
|
e
|
VIREY, Rekhmara, pl9,10,11 voir
l'interprétation de LORET Rec. de travaux t
XV p 129
|
f
|
ZEITSCHRIFT Für Aegyptische Sprasche, 1907
t XXXIX p9/ p79 au temple de Néouserra
|
g
|
BORCHARDT, Zeitschrift für Aegyptische
Sprasche, 1900 pl 5 Musée de Berlin
n°26-035 ROTTER, GOUGH ouvr cité p70
|
h
|
PLUTARQUE, Isis et Osiris p.68
|
i
|
DE ROUGE, Edfou, pl12
|
j
|
Calendrier Sallier, p7 trad CHABAS
|
k
|
pap. Ebers: CHABAS, Maxime de Séribe Ami
t. I /p.187
|
l
|
PLUTARQUE, Isis et Osiris p.80
|
m
|
ABYDOS t.III p.229
|
n
|
Le rituel du culte divin journalier en Egypte
p.71,73
|
o
|
LEPSIUS, Dinkn III p43c
|
p
|
Pap. de Kahum, trad. Rev Egypte t.II/p.114/p.115
|
q
|
MASPERO, Contes populaires / 3ème
édition/ p.111
|
r
|
Pap. Westcare / pl.2/ L.23
|
s
|
Voir BREASTED, Ancient Records / t. IV/ p.220
/Parag 454 et suivant
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