**Il conçoit,
dans ce but de recherche de connaissances nouvelles, pour
mieux étudier la vie intérieure de la colonie,
sans trop la perturber et détruire
|
Représentation de la ruche en "
livre " ou en " feuillets " de F.Hubert
|
** Il remarque les dimensions précises des
constructions des abeilles et notamment la distance entre 2
gâteaux de cire, suivant une loi constante, distant
(de centre à centre)de 36 à 38 mm. Il indique
ainsi dans ses écrits :
" ...Ceci me conduit à une
observation que je crois nouvelle : en nous faisant admirer
le parallélisme que ces mouches suivent constamment
dans la construction de leurs gâteaux, les
naturalistes n'ont pas fait attention à un trait de
leur industrie ; à l'égale distance que les
abeilles mettent toujours entre ces gâteaux. Mesurez
l'intervalle qui les sépare, et vous le trouverez
pour l'ordinaire de quatre lignes (9 mm). On sent bien que
s'ils eussent été trop éloignés
les uns des autres, les abeilles auraient été
fort dispersées, elles n'auraient pas pu se
communiquer réciproquement leur chaleur et le couvain
n'aurait pas été suffisamment
échauffé. Si au contraire les gâteaux
eussent été trop rapprochés, les
abeilles n'auraient pas pu cheminer librement entre eux, et
le service de la ruche en eût souffert. Il fallait
donc qu'ils fussent séparés par une certaine
distance, toujours la même ... "
Texte d'APISITE
site d'information sur les abeilles et
l'apiculture
** Il construit alors une ruche d'observation, en
associant des cadres reliés d'un seul
côté et dont l'ouverture s'effectue comme un
livre, aux
épaisseurs constante (autour de
37mm), une amorce de cire placée sur le bord
supérieur. Chaque cadre numéroté,
présentait un trou à la base pour laisser
sortir les abeilles ; les cadres s'ajoutaient au nombre
souhaité en fonction de la taille de la colonie. La "
ruche " était fermée des deux
côtés par des cadres vitrés
(remplacés par des grillages lors des
transports)
** Cette ruche a permis à Huber, à
l'aide des yeux de son assistant, de lire des pages de la
connaissance apiaire, et d'établir des
vérités.
** Il montrerait ainsi que les ouvrières sont
des femelles, capables de pondre des mâles, il
démontrerait également l'existence de la
fécondation dans les airs, lors du vol nuptial
(confortée par les travaux de l'apiculteur autrichien
Anton Jantscha.)
** La Ruche d'observation d'Huber a servi de base
à la conception des ruches modernes dont les cadres
séparés, sont devenus totalement mobiles les
uns par rapport aux autres (courant dit mobiliste)
permettant l'ouverture de la ruche sans détruire la
bâtisse (contrairement au courant fixiste tel que les
ruches en osier ou s'introduire au cœur de la ruche
nécessite de détruire la bâtisse)
Stéphane
BENEDIC
Sources :
"La cité des abeilles" de Bruno
Corbara / Gallimard
"Vie et Mœurs des Abeilles" par Maurice
MATHIS Editions Payot, Paris, 1951
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