*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

 

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

*

MàJ le 25/03/08

LISTE

LE ROI DES FOURMIS,

LE PRINCE DES CANARDS,

ET LA REINE DES ABEILLES

Auteur

-Edouard Brasey

Date

2001

PYMALION

Source

Contes et Légendes

de France

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

Il était trois frères en quête d'aventures qui avaient le chemin sous leurs pieds. Ils allaient par maux et par vaux à la rencontre de la bonne fortune.

Les deux aînés étaient fier et assurés, le troisième naïf et timoré, au point qu'il avait reçu le nom de benêt.

Un jour, les trois jeunes gens virent une fourmilière sur le bord du chemin. Pour s'amuser les deux aînés eurent l'idée de la piétiner, afin de se réjouir de l'affolement des fourmis. Mais le Benêt sortant de la réserve à laquelle il était habitué, s'interposa avec fermeté :

- laissez ces petites bêtes tranquilles, elles ne vous ont rien fait !

Les aînés ricanèrent de la colère de leur plus jeune frère. Mais ils n'insistèrent pas, et en haussant les épaules, continuèrent leur chemin.

Ils arrivèrent à un lac où nageait quantité de canards bien dodus. Les deux frères voulurent en abattre une paire à coups de cailloux pour les faire rôtir mais leur frère cadet les arrêtera une fois de plus.

- laissez ces petites bêtes tranquilles, elles ne vous ont rien fait !

 

Les deux frères n'insistèrent pas d'avantage et poursuivirent leur route.

Ils trouvèrent alors une ruche nichée dans un tronc d'arbre, d'où s'écoulait un ruisseau de miel. Les deux grands frères se dirent qu'ils allaient enfumer les abeilles afin de leur prendre leur miel ; mais le plus jeune haussa une nouvelle fois la voie :

- laissez ces petites bêtes tranquilles, elles ne vous ont rien fait !

Les deux frères se regardèrent sans un mot et partirent sans mettre leur projet à exécution.

 

Le soir même les trois frères s'arrêta dans un château qui avait l'air abandonné. En réalité tous ses occupants avaient été transformés en statue de pierre. Le roi, la reine et la princesse, les gentilshommes et les dames, les gardes, mitrons et valets et jusqu'au chevaux dans l'écurie et les poules dans la basse-cour, tous se tenaient immobile, le geste arrêté, comme s'ils avaient été surpris par une coulée de lave.

 

Les trois explorèrent, une par une, toutes les pièces du château. Dans la dernière se trouvait une table magnifiquement servie, couverte de mets succulent et en abondance. Comme il avait grand faim, ils burent et mangèrent jusqu'à satiété. Lorsqu'ils eurent terminé, ils remarquèrent un parchemin posé sur le mur et sur lequel il était écrit :

 

" Ce château a été enchanté par une mauvaise sorcière. Pour lever l'enchantement, il suffit de s'acquitter de trois tâches dans la même journée : il faut trouver dans la forêt, enfoui dans la terre et la mousse, les perles tombées de la princesse et qui sont au nombre de milles ; il faut ensuite repêcher la clé de la chambre de la princesse qui est tombé au fond du lac ; il faut enfin désigner, d'entre les trois jeunes filles endormies de la chambre, la fille du roi. Celui qui y parviendra l'épousera. Mais ceux qui y échoueront seront transformés en statue de charbon "

 

A la lecture de cet énoncé les trois frères songèrent que l'heure de leur chance avait sonné.

Dès le lendemain matin, l'aîné partit dans la forêt chercher les perles de la princesse. Mais à midi ; il n'en avait pas trouvé une seule, et le soir le surpris bredouille. Il fût aussitôt transformé en statue de charbon.

 

Le jour suivant ce fût au second des frères, d'affronter les trois épreuves. Mais pas plus que sont aînés il ne vint au bout de la première. Lui aussi fût transformé en statue de charbon.

 

Le troisième jour vint le jour du Benêt. Il se rendit dans la forêt, où désespéré par la difficulté de l'épreuve, il s'assit contre un tronc d'arbre et se mit à pleurer.

Tout à coup il sentit la mousse qui frémissait à ses pieds, devant lui. De terre surgit le roi des fourmis accompagné de mille fourmis qui chacune portaient les perles du collier de la princesse.

Le Benêt mis les perles dans la poche et se dirigea vers le lac. Aussitôt en sortie, le prince des canards, qui tenait dans son bec la clé qui ouvrait la chambre de la princesse.

 

Le Benêt trouva la chambre et l'ouvrit.

 

A l'intérieur, il y'avait trois lits et sur chacun des lits, une jeune fille. Toutes trois étaient également jolies et belles, impossible à départager.

Un parchemin précisait toutefois que l'une des jeunes filles avait mangé du sucre candi, la deuxième avait bu un peu de sirop tandis que la princesse héritière avait goûté une cuillère de miel.

 

Alors le Benêt ouvra la fenêtre par laquelle entra la reine des abeilles qui bourdonna un moment autour des bouches des jeunes filles avant de se poser sur les lèvres de l'une d'entres-elles, celle qui avait mangé du miel.

Le Benêt posa à son tour ses lèvres sur les lèvres sucrées et la princesse s'éveilla.

 

Elle lui sourit et il l'épousa.

E c'est ainsi que le château fût désenchanté.

Tous ses habitants reprirent vie et se remirent à bouger.

 

Même les deux frères transformés en charbon qui épousèrent à leur tour la jeune fille au sucre de candi et celle au goût de sirop.