Fonctions : les
mâles encore appelés faux-bourdons
(nom donné initialement pour les avoir
confondus à tort à des bourdons),
assurent la fécondation des reines:
Ils peuvent voler de 10 à
12 kilomètres, ils se réunissent dans
un "lieu de rassemblement des mâles", au loin
du rucher où aura lieu la
fécondation. La reine se dirige vers ce lieu
en attirant par l'odeur royale (une autre
phéromone) qu'elle émet; une
nuée de mâles qui l'accompagnent et
l'entourent (formant ainsi un rempart protecteur
autour de la reine) rejoignent dans ce "lieu-dit",
d'autres mâles venant d'autres ruchers et
assurent ainsi un brassage génétique,
réduisant la consanguinité.
** J. Louveaux indique que 8 à 10
mâles assurent la fécondation
convenable de la reine (et ceci en plusieurs vols
de la reine), le même jour ou répartie
en plusieurs jours; les mâles qui ont
participés à la fécondation
meurent suite à l'arrachement de leurs
organes génitaux, lors du retrait,
après l'accouplement.
** Une sélection naturelle
s'opère par le vol; cette compétition
et cet accouplement en vol impliquant des
mâles vigoureux et rapides, sachant
transmettre par ses gènes, la fonction du
vol, essentiel pour la survie de la future colonie.
** Les mâles participent aussi
à la climatisation de la colonie (par la libération
de chaleur par des mouvements musculaires).
Cependant l'importance du rôle thermique est
proportionnelle à leur nombre: en effet,
à la belle saison, ils ne
représentent que quelques milliers
d'individus, comparés aux dizaines de
milliers d'ouvrières que contient la
ruche.
Signes distinctifs
visuels: on
reconnaît les mâles par leur abdomen
proche du carré et par leurs gros yeux
(utiles pour mieux voir la reine en vol, lors de la
fécondation).
** En automne, lorsque les ressources du
milieu deviennent rares, et par temps de grand
froid persistant, les mâles deviennent
encombrants; après la période
d'amassage des provisions (accumulées pour
le passage de l'hiver), ils représentent des
bouches inutiles pour la colonie; alors ils sont
chassés de la ruche; les ouvrières
s'y prenant à plusieurs pour tracter les
gros mâles à l'extérieur,
n'hésitant pas parfois, à
déchiqueter leurs ailes. Incapable de se
nourrir seuls, ils tentent de retourner dans leur
ruche (ou une ruche voisine) mais à terme,
les mâles chassés meurent de
faim.
La reine hiverne avec ses seules
ouvrières... sans les mâles.
|