dant personne n'a su mieux que lui mettre à l'abri des préventions les plus accréditées.

Nous nous décidâmes à faire des expériences en grand pour connaître définitivement si les abeilles privées de pollen, pendant une longue suite de jours, feraient également de la cire; cette dernière circonstance était fort importante; car nous nous rappelions fort bien que M. de Réaumur, pour expliquer les même faits, avait supposé qu'il fallait au pollen un certain temps pour être élaboré dans le corps des abeilles. L'expérience était bien indiquée, il suffisait de retenir les abeilles dans leur ruche, et de les empêcher ainsi de recueillir ou de manger des poussières fécondantes. Ce fut le 24 mai que nous fîmes cette épreuve sur un essaim nouvellement sorti de la ruche mère.

Nous logeâmes cet essaim dans une ruche de paille vide avec ce qu'il fallait de miel et d'eau pour la consommation des abeilles; et nous fermâmes les portes

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